Elisa R.

Nul endroit

Où poser les viscères quand montrer ses boyaux A qui confier l'estomac Finalement, quand écrire et pour qui ? Reste soi L'enfermé sans recours. Les jours se suivent inondés de soleils, de pluies, de bruit. La vie passe, elle est passée comme l' ombre d'une main sur l'enfance. Dire et mourir mourir, dans le regard de l'autre dire et mourir, c'est pareil. Reste soi l'enfermé sans recours. Finalement, quand écrire. Et pourquoi ?

Publicité

Il suffit de s'éloigner quelques temps pour découvrir , au retour, de nombreux fils de poussière, des toiles d'araignée agrémentées de leurs habiles (et néanmoins terrifiantes) créatrices et de la pub. Elle est partout : dans les boîtes aux lettres, à la télévision, dans nos ordinateurs, nos smartphones...Impossible de regarder une série en podcast sans devoir, au préalable, avaler quelques minutes de publicité ! Ma cervelle transforme le tout en images : je me vois, une serviette de table nouée autour du cou, devant un écran faisant office d'assiette, les deux mains passivement posées de chaque...

L'ennui

La solitude est son ennemie Car elle s’entoure d’oiseaux qui chantent, de feuilles qui poussent, de fleurs qui s’ouvrent. L’ennui ignore les plaines bordées d’arbres et la lune, aussi blanche que ronde, qui termine la nuit à l’abri du tilleul. Il ne sent pas la caresse du vent sur la peau, il ne sait pas l’odeur de la terre ni le bonheur d’être admis en un paysage. Il ne voit pas la multitude des figures que l’on croise en ville, il est insensible aux démarches qui disent tant sur une vie. Non, l’ennui se tient loin de cela. Il préfère le brouhaha de conversations inaudibles, la futilité d’un discours...

Brian ferry

The official audio for Bitter-Sweet by Bryan Ferry. Taken from the new album Bitter-Sweet, featuring new twists on well loved Roxy Music and Bryan Ferry tracks. Buy here: https://bryanferry.lnk.to/BSweetID Follow Bryan Ferry: http://www.bryanferry.com http://www.facebook.com/bryanferry http://www.soundcloud.com/bryanferry https://www.youtube.com/watch?v=DJQb2-Xi6eY

La cage

Ma cage n'a jamais eu de porte. Les mots dormaient au chaud chaque nuit, voletaient, tout légers, chaque jour. Quand, plus graves, ils avaient besoin de témoigner, ma page était là. Nous vivions ensemble, contemplatifs légers et graves. Un matin, la cage est soudainement devenue si sombre qu' ils se sont envolés hors d'elle. Ils sont là, dehors avec les oiseaux, les feuilles d'automne, le vent, la pluie, le jour, la nuit...Tout les amuse. Bientôt, ils verront pousser le printemps, surgir l'été. Ils seront sur le dos des orages, cavaleront derrière les bourrasques. Jamais loin de moi, ils me donnent...

Nuit

Matin